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Noël 2050, je suis installé dans mon fauteuil et je redécouvre dans ma bibliothèque une bande dessinée offerte par mon père en 2021 : « le monde sans fin » pour comprendre l’agonie de la planète. Je souris car le monde se porte comme un charme aujourd’hui. Pourtant lors de sa lecture ce n’était pas gagné car nous devions tous changer et adopter une autre vision du monde. Pour lancer cette année, je vous invite dans un rêve pour 2050 tout en vous proposant un premier pas pour le vivre ensemble en 2022 et au delà.
11 ans plus tôt, à la fin de l’année 2010, je tournais une page, celle d’un entrepreneur dans les jeux sportifs en ligne. Une prise de conscience soudaine, convergence d’expériences et de lectures de développement personnel, me pousse vers un leitmotiv : aider chacun à devenir responsable de sa vie, à savoir surfer sur cette Vie et en prendre soin. Les moyens dont je disposais pour cela sont mes compétences d’entrepreneur et d’ingénieur en informatique.
Mais que proposer !? 11 années se sont écoulées pendant lesquelles j’ai entrepris de nombreux projets afin de répondre plus ou moins bien à cette intention initiale. Malgré tout, chaque projet mettait en lumière une question plus profonde : pourquoi ai-je l’impression de ne pas vraiment faire ce que je devrais faire ? Aujourd’hui, cette question est moins fréquente depuis que je travaille à équilibrer le faire par l’être. La question pourrait alors être posée autrement
Comment puis-je être complet dans ce que je fais ?
Jancovici me ramène à la case départ fin 2021
Vous allez me dire : mais pourquoi parle-t-il de Janco ? Et qui est-ce ? Jean-Marc Jancovici vulgarise les questions d’énergie et de changement climatique. La bande dessinée “Le monde sans fin” éditée en cette fin d’année 2021, dont il est l’un des auteurs et personnage principal avec le dessinateur Christophe Blain, est une œuvre à mettre entre toutes les mains pour éveiller les consciences sur le chemin énergétique pris par notre civilisation. Elle pose à la fois un diagnostic sans appel, casse des préjugés que chacun peut avoir sur la question du changement climatique tout en ouvrant sur l’urgence de solutions à portée de main.
En 10 jours de lecture, elle a mis mon cerveau en ébullition. Elle a clarifié tout ce que j’ai pu découvrir pendant ces 11 dernières années. Surtout, elle m’a amené à clarifier ma raison d’être, celle que je souhaite vous partager tout en vous faisant une proposition pour la vivre ensemble cette année et au-delà.
En 2050 j’ai réussi et le monde est harmonie
La civilisation terrienne est entrée dans une nouvelle ère, celle de la sobriété tant défendue par feu Pierre Rabhi qui nous a quitté cette année. Chaque être humain continue de vivre confortablement tout en soignant son impact écologique grâce aux nombreuses sources d’énergie dont nous disposons : éoliennes, nucléaires, solaires, hydraulique. Les énergies fossiles ont été remplacées grâce à une transition vers un mode de vie radicalement différent. Nous sommes tous passés à une sobriété heureuse car le sentiment d’être à sa juste place est partagé au plus profond de chaque être. En étant plus, nous faisons moins. Nous réalisons plus simplement nos œuvres individuelles et collectives. L’harmonie est là.
C’est un rêve. Celui que je vous partage. Je rêve d’un monde où chacun vit dans l’action juste de qu’il est en étant au service de ce qui l’entoure. Je le rêve pour vous mais je ne me voile pas la face, je le rêve aussi pour moi, pour mieux vivre mon passage de poussière dans ce monde à l’espace-temps si grand.
Souhaitez-vous embarquer dans ce rêve ? Peut-être vous demandez-vous où il est possible d’obtenir un ticket pour se rendre dans ce monde ?
Un monde en souffrance qui vit aussi en moi
Tous ces projets entrepris depuis 2011 m’ont offert à la fois de beaux moments de joie et de belles frayeurs. Je découvre un monde en souffrance dont une partie vit en moi.
Des communautés ne se parlent plus. Nous fonçons vers une catastrophe humaine. Pablo Servigne ou Janco ne me contrediront sûrement pas.
Dans cette peur du monde de demain et cette excitation de contribuer à un autre monde, je suis devenu sauveteur de la planète et de moi-même.
C’est épuisant. Imaginez David Hasselhoff dans Alerte à Malibu ayant cette volonté de sauver des centaines de personnes de la noyade dans un océan renversant le monde.
Je sauvais la planète. Enfin c’est ce que je croyais. Car dans cette posture de sauveur, j’ai oublié l’être dans le tumulte de l’action perpétuelle.
Je me suis fatigué. Puis lors d’un tour du monde effectué en 2016, je me suis découragé en découvrant l’ampleur de la tâche dans les autres pays pour aller vers une sobriété heureuse et écologique. A mon retour, j’ai arrêté de vouloir sauver la planète afin de prendre soin de moi. Pour illustrer ce que signifie “arrêté”, j’ai refusé de lire un livre de Pablo Servigne. Une conférence de 2h sur son diagnostic d’effondrement de notre civilisation avait généré des semaines de blues et idées noires.
Pour prendre soin de moi, j’ai abandonné l’idée que je pouvais créer des projets qui allaient nous sauver des désastres à venir.
Bien sûr, ma nouvelle vie de papa en 2017 a renforcé cette tendance. Dans tous les cas, à partir de cette période charnière j’ai agi en priorité sur ma vie quotidienne en avançant pas à pas comme nous y invite le mouvement des colibris.
Le monde de 2050 s’invente chaque jour en se formant et en entreprenant
Toutefois, au fond de moi, je n’ai pu abandonner cette volonté d’ aider chacun à devenir responsable de sa vie, à savoir surfer sur cette Vie et en prendre soin. Elle s’est en plus enrichie de dimensions nouvelles, celle de prendre soin de la Vie au sens large : les humains et notre écosystème.
En 2011 j’ai rencontré deux personnes, Frédéric GAY et Sylvain LEBOSQUAIN où nous partageons une vision donnant naissance à plusieurs associations et de nombreux projets en lien avec leur dynamique. Nous cherchions à encapaciter les individu-es pour qu’ils mettent leur talent au service des autres dans des projets d’innovation sociale. Je suis notamment devenu facilitateur en intelligence collective à la sortie de ces expériences. Sur ce chemin, l’économie du don puis celle des communs me font entrevoir et expérimenter des modes d’échange différents entre les personnes. Ils sont basés sur la confiance, celle qui peut fédérer et facilite la communication. Cette économie, en la couplant à des organisations agiles, est à mon sens plus sobre car elle vise à répondre à un besoin réel, clairement défini, avec le minimum d’efforts et le plus de collaboration. Elle nous invite dans un équilibre entre l’être et le faire.
En 2022 et au-delà, je souhaite vous inviter dans ce monde où chaque jour est une expérience entrepreneuriale et source d’apprentissage pour recréer une humanité qui communique et prend soin de chacun.
Apprendre, c’est entreprendre, échouer ou réussir, pour faire émerger une meilleure version de soi-même. Ceci fonctionne à l’échelle individuelle mais aussi collective. Apprendre c’est aussi transmettre ce que l’on a appris. Nous avons beaucoup de choses à apprendre et à entreprendre pour que ce monde harmonieux de 2050 émerge.
Des outils et méthodes pour entreprendre ensemble
En résumé, si chacun-e adopte une posture d’entrepreneur-se d’une nouvelle économie pour offrir au monde ce qu’il fait et est de mieux alors il contribue à un monde harmonieux et sobre.
A partir de maintenant j’aide les collectifs et les personnes à cheminer vers leur raison d’être en leur facilitant la pratique d’un entrepreneuriat solidaire.
La version de moi en 2022
Aujourd’hui déjà je suis en action pour faire vivre cette raison d’être au sein de Kopen, Koweb, KPA-Cités, Opteos, Sol&TIC, le développement de Loot et la Legal Service for Commons. Je vis dans ces projets une posture de chercheur entrepreneur pour de nouveaux modes d’action.
Développez votre capacité d’initiatives et d’innovation vers de nouveaux modes d’action collective pour cheminer vers votre raison d’être en recevant régulièrement le fruit de ma veille et de mes recherches
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